Hey Hey ! Soyons amis ! [PV Cathare ♥]

« Papa ! Papa ! »
« Oui ma chérie ? »
« On peut aller dehors ? »
« Pour quoi faire ? »
« Jouer avec Shaé et Joshua ! »
« Hum … pourquoi pas mai, je vous accompagne, je vous surveille de loin ! »
« OUIIIIIIIII ! »
« Doucement Grace ! »
« Pardon »
« Aller, file prévenir Shaé et Joshua, habillez-vous un peu mieux quand même ! »

Déjà la jeune fille avait filé comme le vent. Sirius sourit tendrement. Sa petite fille était si adorable ! Il se leva de son bureau, rassembla les contrôle qu’il avait fait à ses élèves de lycée, prit son téléphone portable et son ordi portable qu’il mit dans son étui avant de le mettre en bandoulière. Il se dirigea ensuite dans la petite kitchenette et mit dans un sac à dos à boire et de quoi faire goûter les enfants pour tout à l’heure.

Les filles arrivèrent vers lui en courant dans des petites robes tandis que Joshua arrivait en marchant tranquillement vers lui vêtue d’un survêtement noir et d’un haut tout aussi noir. Sirius, quand à lui était habiller d’un jean et d’un haut moulant à la perfection son corps de rêve –hum hum … on arrête avant de trop délirer …. -. Naturellement, les petites filles avaient posé leurs petites mains dans celles de Joshua qui sortit avec elles dehors tandis que leur père fermait la porte de leur chambre à clef et qu’il les rejoignait.

Ils allèrent dans la Plaine comme beaucoup de gens de la Pension là nommait et Sirius s’installa de façon à voir ses enfants ET de pouvoir bosser sur son ordinateur. Comme d’habitude, il leur demanda de ne pas aller trop loin et de faire attention à eux. Il sourit devant l’enthousiasme des filles et remercia son fils de tant l’aider et de jouer avec elles. Il les regarda faire pendant quelques minutes avant de plonger le nez dans le premier contrôle d’un de ses élèves. Quelques phrases le fît sourire. Décidément, il y avait de très belle perle qu’il devrait noter dans un cahier pour, plus tard, les faire publier ! Il était sûr que ça pourrait être une bonne idée.

Il resta un long moment sur cette première copie avant de relever la tête pour voir les filles s’éloigner de Joshua qui ne les quittaient pas des yeux un seul instant. Sirius les regarda se diriger vers un jeune homme qui semblait seul pour jouer. Il était trop loin pour entendre ce que les petites disaient au jeune garçon mais elles réussirent à le convaincre. En même temps, en lui prenant les mains, elles l’avaient obligé à le suivre. Il sourit doucement. Cela ne l’étonnait guère de ses filles.

En observant bien le jeune homme, il s’aperçut qu’il était plus jeune qu’il n’y paraissait. Il devait avoir une dizaine d’années maximum donc il devait y avoir ses parents quelque part. Enfin, il espérait … Il observa toutes les personnes présentent et aperçut un jolie brin de femme qui observait le groupe hétéroclite. Hum … sa Maman ? Elle semblait vraiment jeune … en même temps, il ne pouvait pas vraiment juger car maintenant, on pouvait facilement se tromper sur l’âge.

Tandis qu’il l’observait elle tourna la tête vers lui et leur yeux se rencontrèrent. Il en fût légèrement surpris mais il lui sourit. Il décida alors d’abandonner son boulot pour aller taper la causette à la jeune et belle demoiselle. Il se leva, prit ses affaires et se dirigea vers elle. Lorsqu’il fût assez proche il dit alors :

« Bonjour Madame. J’espère que les filles n’ont pas dérangé votre fils … si c’est bien votre fils. »

Il se gratta l’arrière du crâne se sentant très idiot d’avoir été si spontané mais enfin, ce qui était fait ne pouvait être changé. Il ajouta alors :

« … Et j’espère ne pas vous déranger non plus d’ailleurs ! »

Il regarda alors les quatre enfants qui semblaient plutôt bien s’amuser entre eux ce qui le rassura.

Le petit garçon s’approcha des fleurs qui pendaient au-dessus de sa tête et décida d’en prendre une, l’arrachant pour la cacher au creux de sa main. Il tourna la tête, ses grands yeux se posèrent sur la silhouette familière assise plus loin. « C’est quoi la fleur ? » Tout haut, il leva le bras pour montrer le fleuron cueilli. J’esquissai un brin de sourire et lui fit signe de se rapprocher. « Mon amour, je ne vois pas ce que tu me montres, viens par-ici. » Joyeux, il accourut vers et posa la fleur entre mes doigts tendus dans sa direction. Je baissai ma tête pour la coller sur son front et, rapprochant la petite chose près de mes yeux, je la palpai délicatement. Je battis des cils et soufflai paisiblement à mon fils « C’est une glycine. » Attentif, il hoche d’un coup la tête. Je lui avais transmis mon amour pour les fleurs. En Nouvelle-Zélande, où la température permettait l’élevage de davantage de variétés, il m’aidait beaucoup. Enfin, il faisait des choses de petits enfants. Il préférait de loin courir et défouler ses jambes, à son âge, ou bien se planter devant la console… Pourquoi Diable avais-je un jour acheté une console ?

Alors qu’Erling retournait vers les jolis arbres à fleurs, deux petites filles vinrent le chercher pour l’entrainer. Plus jeunes que lui, mais toutes aussi adorables. Les repérant aux sons, les épiant grâce à mes oreilles, je les laissai s’éloigner un peu. Après tout, Erling ne s’amuse-t-il pas avec de gentilles petites filles ? Entre mes doigts se trouvait toujours le fleuron, que je manipulais avec soin pour ne pas le briser. J’écartai les doigts, distraite, et la fleur chuta sur le sol pour choir entre les brins d’herbe bien verts. Je glissai ma main sur ma tempe et ramenai de longues mèches platine derrière mon oreille. Je redressai la tête, plissant les yeux pour essayer d’avoir une vue plus claire, prunelles sur mon fils et ses nouvelles amies. Quel nouveau trio charmant ! J’espérai qu’Erling ne fasse pas trop son macho, disant qu’il n’était pas une fille et que ces dernières étaient nulles. Il ne disait pas toujours cela, mais parfois…

On m’interpela. Surprise, je levai rapidement la tête et distinguai la silhouette d’un homme aux cheveux foncés. J’écarquillai les yeux et, au bout d’un court instant, je souris. J’hochai la tête, reposant mes prunelles claires sur le jeune trio. « En effet, c’est bien mon fils. » De l’intérieur, je trépignais presque. On me reconnaissait à mon fils, c’était beau. Je me bougeai un peu vers le rebord du banc, laissant à l’homme de la place s’il désirait s’asseoir. Autant je semblais calme en apparence, même un peu absente qu’en réalité j’étais surtout timide. Je n’avais pas l’habitude que l’on vienne me parler. On ne parlait pas aux handicapés. Aussi blonde fusse-t-elle. « Ne t’en fais pas, tu ne me déranges pas du tout. » J’employais que très rarement le vouvoiement, celui-ci ne me venant pas naturellement. J’ajoutai, d’une voix basse et doucereuse « Tu n’es pas obligé de rester debout, tu peux t’asseoir sur tu veux. » Ces phrases venaient sans doute de me trahir, moi et mon accent. Mais mes origines n’étaient-elle pas détectables qu’à la vue ? Blonde platine, peau blême et yeux bleus, le tout agrémenté d’une robe mi longue aux genoux, pâle avec des motifs de fleurs dessus.

Notre Papa préférer regardait ses enfants jouer ensemble dans la joie et la bonne humeur. Cela faisait du bien de les voir ainsi. Ils avaient subi tant de chose depuis un an. Ils méritaient paix, joie, bonheur, harmonie et stabilité. C’est ce qu’il essayait de lui offrir depuis ce funeste jour sans y parvenir comme il le voulait … Les voir jouer ainsi signifiait beaucoup pour ce jeune père. Ils étaient attendrit de voir combien son fils pouvait être doux avec les petites et combien les petites avaient à donner.

Il les vit partir chercher un jeune garçon qui semblait plus s’intéresser aux arbres qu’à jouer avec d’autres personnes. Il aurait bien voulu leur dire de le laisser tranquille mais il n’en fit rien. Après tout, peut-être qu’il s’habituerait à elles. Il espérait aussi qu’elles n’avaient pas oublié la politesse que leur mère et lui leur avait inculqué. Il chercha à repérer la personne qui pourrait être avec lui et aperçut une femme au charme certain. Elle était très belle même de loin et notre Archéologue national décida d’aller faire connaissance avec la demoiselle. Après tout, si leurs enfants étaient amis, pourquoi ne pourraient-ils pas l’être ?

Il l’avait, apparemment bien surprise puisqu’elle le regarda étonner. Elle avait de très beaux yeux mais quelque chose l’interpella. Il ne savait pas pourquoi mais il avait l’impression qu’elle avait du mal à y voir clair. Peut-être était-ce simplement son imagination qui sait ?

« Pardon de vous avoir surprise. Votre fils est très mignon et très bien élever. Les filles l’ont un peu forcé, je suis désolé … »

Il souriait cependant, heureux de voir qu’elle n’avait rien perdu de leur envie de rencontrer des gens nouveaux. C’était très important pour Sirius. Il fût légèrement surpris lorsqu’elle le tutoya mais n’en fût pas plus choqué ni offusqué que ça. Cela semblait si naturel pour elle. Lui, il vouvoyait le temps de connaitre les gens avant de les tutoyer sauf si ces personnes lui demandaient de le tutoyer bien entendu. Il s’installa donc à ces côtés, laissant un espace de politesse entre eux, c’était normal non ?

« Je suis Sirius Edwin Aheron. Appelez-moi Sirius ou Edwin comme vous le souhaiter. Enchanté de faire votre connaissance ! »

Dit-il en tendant la main et en souriant. Il hésita à poser la question qui lui brûlait les lèvres mais ne résista pas :

« J’ai entendu un petit accent. Vous êtes des pays du nord je me trompe ? »

Il aimait beaucoup les différentes cultures et était toujours à l’écoute pour apprendre de nouvelles choses. Il adorait ça et c’était, en partie, son métier. Il était peut-être un petit peu trop curieux mais il voulait vraiment savoir.